Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 13:46

 

 

J'ai vu les méfaits du Stilnox sur une amie (hallucination très flippante, pendant plus d'une heure!), comment se fait-il que ce médicament soit toujours en vente?

Sauveur BOUKRIS : comme tous les tranquillisants le stilnox peut apporter des effets secondaires psychiatriques parfois graves. Même lorsqu'ils sont peu fréquents , quand ils touchent une personne, celle-ci est totalement atteinte. cependant dans la majorité des cas, ce médicament a amélioré le sommeil de millions de personnes et c'est pourquoi il est toujours en vente.

JPM56 : Quid des statines ?2 années avec du Crestor et;je me retrouve avec une myopathie irréversible.Pourquoi la France est elle un des seuls pays à poursuivre son utilisation ?

Sauveur BOUKRIS : on sait que les statines peuvent provoquer des atteintes musculaires chez des sujets sensibles ou lors de son utilisation prolongée. La France n'est pas le seul pays a utiliser le crestor. Tous les pays d'Europe le consomment et les statines apportent un bénéfice/ risque favorable.

Lilaz : Mon mari suit un traitement pour hypertension : teveten et verapamil. Il doit subir un petite intervention chirurgicale à l'emplacement d'une dent arrachée où s'est constitué un sorte d'amas qui doit être enlevé. En prévention, le stomato lui a prescrit : ibuprofène et le générique d'augmentin. Y-a-t-il posssibilités d'interactions médicamenteuses nocives ? Merci de me répndre

Sauveur BOUKRIS : votre stomato a bien fait de prescrire en prévention des anti-inflammatoires et des antiobiotiques chez votre mari cardiaque. Il n'y pas de risque d'interaction médicamenteuse.

arlette : Comment voulez-vous qu'un patient qui, depuis son médecin généraliste jusqu'à la firme pharmaceutique qui siège à Bâle,n'y connait rien, puisse s'opposer à une prescription . Puisque tout commence là

Sauveur BOUKRIS : vous avez droit à l'information. votre médecin doit vous apporter les réponses à vos questions. aucune question n'est ridicule.


r

 

 

Rediffusion d'une note du  09/06/2009

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 16:54
Vous en avez assez de voir les médecins jouer aux “messieurs Je sais tout” et mépriser votre statut de patient (dans tous les sens du terme !)  ? La loi est là, servez-vous-en ! La loi, en effet, garantit à tout patient l’accès à son dossier médical, et même de bénéficier d’un accompagnement permettant de bien en comprendre les éléments.
 
Comment profiter pleinement de ces avantages  ? Comment faire  ? Vous n’adresserez pas votre demande forcément au même endroit, c’est selon votre cas : ou au directeur de l'établissement de santé où vous avez été soigné, ou au professionnel de santé qui vous a pris en charge en dehors d'un établissement de santé, ou encore à l'hébergeur des données en mentionnant précisément vos coordonnées. On appelle hébergeurs des personnes physiques ou morales auprès desquelles les professionnels de santé ou les établissements de santé peuvent déposer des données de santé à caractère personnel, recueillies ou produites à l'occasion d’actions de prévention, de diagnostic ou de soins. Notez bien que votre demande n'a pas à être motivée sauf s’il s’agit d'une personne décédée. En revanche, il est nécessaire de justifier de votre identité au moyen de la photocopie recto verso de votre carte d'identité ou, pour une personne décédée, de la photocopie du livret de famille et du certificat d'hérédité.
 
Qui peut demander l’accès  ? Soit le médecin qui a prescrit l’hospitalisation, soit le patient lui-même, soit encore le représentant légal d’un patient mis sous tutelle. En cas de décès, ce sont les ayant-droit qui peuvent alléguer de la défense de la mémoire du défunt, de leurs droits y compris à connaître les causes de la mort. Sauf, bien entendu, si le patient lui-même a déclaré son opposition à ce que ces informations soient divulguées.
 
Quelles vérifications  ? La méfiance règne plus ou moins, et c’est compréhensible. Si vous manquez de précision dans votre demande, vous risquez de ne pas recevoir toutes les informations. Il faut donc préciser les pièces à recevoir  : compte-rendu d'hospitalisation, compte-rendu opératoire (si vous avez été opéré), résultats des examens anatomopathologiques, bactériologiques et antibiogramme, dossiers infirmiers, compte-rendu de sortie.
 
Pour plus de sécurité, vous pouvez utiliser la lettre type du CISS, Collectif inter-associatif sur la santé. La loi stipule qu’en principe votre demande doit être satisfaite au plus tard dans les huit jours, mais après un délai de réflexion de 48 heures. Mais le délai peut atteindre deux mois dans plusieurs cas  : les informations médicales datent de plus de cinq ans 
 
Les établissements de santé doivent vous accuser réception du courrier, vous informer des coûts entraînés par la reproduction et l’envoi des documents, proposer et décrire l’accompagnement prévu (qui n’est pas obligatoire) et justement préciser si le médecin recommande la présence d’une tierce personne. Si vous vous rendez sur place, ce qui est autorisé, la consultation sur place est gratuite, seule la reproduction des documents sera facturée.
 
Quels recours  ? En l’absence de réponse, vous pouvez saisir la Commission d’accès aux documents administratifs, Cada, ou vous adresser à une association d’aide aux malades. Hélène Barbier
 
 
 

  

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 15:09

 

 

Le cancer de la thyroïde se développe habituellement sous la forme d'une petite boule, ou nodule, mais la découverte de nodules thyroïdiens, très fréquents et le plus souvent bénins, pose la question de la précision du diagnostic, avec à la clé l'ablation de la glande. Le 14e Congrès international de la thyroïde, qui se tient à Paris du 11 au 16 septembre, sera l'occasion pour les spécialistes de diffuser des recommandations pour harmoniser les pratiques et prévenir des opérations non justifiées. Les nodules de la thyroïde sont très fréquents, en particulier chez les femmes : on peut en déceler chez plus de la moitié des femmes de plus de 50 ans. Mais sur l'ensemble des nodules thyroïdiens diagnostiqués, seulement 5 % à 10 % sont des cancers.

En 2009, on estime que 8.600 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en France, dont les trois quarts chez la femme, selon l'Institut de veille sanitaire. Un chiffre à mettre en regard avec les quelque 40.000 interventions chirurgicales de la thyroïde (ablations totales ou partielles) réalisées chaque année (données 2003/2004). "Devant des nodules thyroïdiens, on procède à une échographie, et en fonction de la taille des nodules, on réalise une ponction cytologique (prélèvement de cellules) qui permet de distinguer des nodules bénins des nodules suspects ou des nodules cancéreux", explique la chirurgienne Dana Hartl (institut Gustave Roussy, Villejuif). Le traitement de base d'un cancer de la thyroïde implique l'ablation de la glande. On opère aussi des nodules bénins dont le volume est important ou des goitres. L'ablation peut également être indiquée pour certaines hyperthyroïdies.

"C'est en cours, mais pas encore au point"

Le dernier cas de figure concerne les ablations pratiquées dans un but diagnostique, lorsque les examens laissent planer le doute sur la nature du nodule. La cytologie révèle dans 70 % des cas des nodules bénins, dans 5 à 10 % des cancers, mais laisse "une zone grise" de 20 % de cas suspects, explique le docteur Hartl. Sachant qu'"il y a quand même 20 à 25 % de ces cytologies douteuses qui sont finalement cancéreuses", précise la chirurgienne. L'utilisation des techniques de pointe aujourd'hui disponibles, en accord avec les recommandations internationales, devrait permettre de diminuer le nombre d'ablations pratiquées dans un but diagnostique. L'institut Gustave Roussy a mis en place pour la thyroïde, comme pour le cancer du sein, un "diagnostic en un jour", qui permet aux patients d'obtenir un résultat en l'espace de quelques heures.

Pour l'avenir, les spécialistes comptent sur la mise au point de tests génétiquesou d'autres marqueurs. "C'est en cours, mais pas encore au point", précise le docteur Dana. Les complications de la chirurgie sont le plus souvent temporaires : paralysie des cordes vocales (3 à 5 % des interventions) et hypocalcémie (baisse du taux de calcium, 25 à 35 % des patients). L'ablation totale n'est pas sans conséquence, puisqu'elle induit la prise à vie d'un médicament pour remplacer la production naturelle des hormones thyroïdiennes.Le médicament n'a pas d'effet secondaire lorsqu'il est administré dans de bonnes conditions, précise l'endocrinologue Philippe Caron (CHU Larrey, Toulouse). Pour préserver sa thyroïde, le Pr Caron plaide pour une prévention des carences en iode (il faut manger du poisson !), en particulier pour les femmes, fragilisées par la grossesse.

 

 

Je présume que certains médecins ne doivent pas faire une ponction cytologique et proposer d'emblée voire imposer l'ablation. Pour eux ça doit être un gain de temps... et aussi un gain d'argent. 

Dans cet article on évoque les complications mais on a omis d'aborder le pourcentage de décès de ces opérations...

 

 

Rediffusion d'une note du

  09/09/2010

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 19:20

Si la carrière florissante de Madeleine Wickham nous a appris une chose,  c'est bien que l'addiction au shopping rapporte. Sa série consacrée à «L'accro du shopping», écrit sous le nom de plume «Sophie Kinsella», est bien connue de toutes les amatrices de «chick-lit. La comédie romantique «Confessions d'une accro du shopping, première d'une longue série d'adaptations (avec Isla Fisher dans le rôle-titre), a rapporté plus de 100 millions de dollars dans le monde. Le film n'est pas franchement hilarant, mais son message tient debout: aimer s'acheter des vêtements élégants n'est pas une pathologie; c'est un style.

En se demandant avec beaucoup de sérieux (et un certain amateurisme) si le shopping effréné est ou non une maladie mentale, l'Association américaine de psychiatrie («American Psychiatric Association», ou APA) semble en passe de perdre de vue cette distinction. La cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux («Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders», ou DSM), réalisé par l'association, est prévue pour paraître en 2012. L'APA ne décide pas que du sort des accros du shopping: elle se demande également si l'utilisation abusive d'Internet, l'activité sexuelle «excessive», l'apathie et l'«amertume» prolongée peuvent être considérées comme des «troubles mentaux». Avis aux Américains : si vous passez des heures à surfer sur le Web, si vous faites plus souvent l'amour qu'un psychiatre vieillissant ou si vous n'arrêtez pas de vous plaindre du gouvernement et de ses dépenses injustifiées, prenez garde! Vous faites peut-être partie des 48 millions de malades mentaux que compte déjà notre pays; du moins selon l'APA.

Comment l'Association procède-t-elle pour déterminer à partir de quel moment un pleurnicheur normal bascule dans le trouble mental, ou pour préciser à partir de quel stade l'activité sexuelle devient «excessive»? Mystère.  Derrière les portes de l'APA, à Arlington (Virginie), les subtilités du débat doivent donner quelques maux de tête aux spécialistes. Débat qui, comme nous allons le voir, a même fait l'objet d'une prise de bec publique...

Est-il encore normal d'être anxieux et amer après la perte d'un emploi? Peut-on encore soupirer en songeant au faible niveau de sa retraite? Si l'APA ajoute l'  «amertume post-traumatique» à la liste des troubles mentaux dans la prochaine édition de sa bible diagnostique, ce sera simplement parce qu'un petit groupe de spécialistes de la santé mentale juge que leurs contemporains ne devraient pas accorder trop d'importance à ce genre de problèmes.

Le Normal et le Pathologique

L'affaire donne à  réfléchir, et elle peut aussi faire douter de la sagesse des rédacteurs de cette nouvelle version du manuel. L'association ne peut pas clairement définir le moment où un comportement donné (se sentir mal suite à un coup du sort, par exemple) bascule du normal vers le pathologique. Pour ceux d'entre nous qui suivent le débat avec intérêt (et d'aussi près que l'association le permet), parler des révisions du DSM revient à faire la chronique d'une catastrophe annoncée. Le problème, c'est qu'il est difficile d'en savoir plus: tous les rédacteurs ont signé un contrat qui les empêche de parler de leur activité.

Quand il a fait son apparition, en 1952, le manuel diagnostic de l'APA n'était qu'une édition fine, à spirale, qui se contentait de faire l'inventaire de troubles caractéristiques des années cinquante: «comportement passif-agressif»,  «instabilité émotionnelle», «personnalité inadéquate»... Le manuel n'était alors qu'un simple guide pratique de la psychiatrie; il n'avait pas encore la prétention d'être une liste exhaustive de tout ce qui touche de près ou de loin à la santé mentale. Prétention acquise en 1980, avec la publication de la troisième édition («DSM-III»), qui répertoriait déjà plus de 100 troubles mentaux (plusieurs d'entre eux sont d'ailleurs encore contestés). La «personnalité inadéquate» n'avait pas complètement disparu; elle avait été remplacée par le terme «troubles de la personnalité mixtes, atypiques ou autres» (ce qui ne faisait, de fait, que compliquer les choses). Plus effrayants encore: la «personnalité évitante», le «trouble oppositionnel avec provocation», et la «phobie sociale». Aux dernières nouvelles, ce dernier trouble concerne les personnes ayant peur de manger seules en public et redoutant «l'humiliation et l'embarras». Le DSM renferme d'autres pépites : l' «intoxication à la caféine», le «trouble du calcul», le «problème relationnel dans la fratrie» ou le «frotteurisme» (ou «acte de toucher et de se frotter contre une personne, généralement par surprise, dans le but d'en retirer une excitation d'ordre sexuel»).

Le DSM actuel recense trois fois plus de troubles qu'il n'en contenait en 1952, et il est sept fois plus long que la première édition. Rien ne dit que les douzaines d'ajouts récents soient scientifiquement recevables. Robert Spitzer, rédacteur de deux précédentes éditions, dont celle qui a officiellement validé le «trouble de stress post-traumatique», a récemment admis que ses collègues étaient maintenant dans l'obligation de «sauver le trouble de stress post-traumatique contre lui même».

Devant ses membres et les médias, l'APA prétend que sa méthodologie est rigoureuse et basée sur les faits; qu'elle s'en tient aux données et aux essais sur le terrain. Mais le simple fait que l'APA ait réuni un groupe de travail pour plancher sur l' «amertume», l'apathie, le shopping excessif et l'addiction à Internet démontre, comme l'a dit Allen Frances (qui a dirigé le groupe de travail du DSM-IV) au magazine Psychiatric News le mois dernier, que le DSM-V «fait fausse route». «Je ne pense pas qu'ils comprennent l'étendue des problèmes qu'ils sont en train de générer. Et je crains qu'ils ne soient pas assez ouverts d'esprit pour faire marche arrière», a-t-il déclaré.

Méthodes secrètes

La procédure employée par le DSM-V, le secret entourant le travail d'élaboration du manuel et la compétence de ses membres ont soulevé un bon nombre d'interrogations. Parmi les sceptiques, Frances et Spitzer se font particulièrement entendre. Dans une lettre ouverte, ils réprimandent les dirigeants de l'APA, leur reprochant d'avoir institué une «mentalité de forteresse rigide». «Les problèmes répétés [que nous avons observés]... nous ont forcés à intervenir publiquement», ont-ils ajouté.

L'absence de transparence est leur inquiétude première. En juillet dernier, Spitzer a mis en garde les lecteurs de Psychiatric News: selon lui, le voile de mystère entourant les révisions du manuel a atteint une épaisseur sans précédent, et la situation est alarmante. Il a cité le contrat que les participants au projet sont obligés de signer, dont voici un extrait:

«Je m'engage, pendant la durée de cette mission et après celle-ci, à ne pas divulguer, fournir, ou mettre à disposition de qui que ce soit, et à ne pas utiliser de quelque façon que ce soit ... une Information Confidentielle. Je comprends que le terme « Information Confidentielle » comprend tout Travail de Recherche, manuscrit non-publié, brouillon et tout document en prépublication, compte-rendus de discussion, correspondance interne, informations sur le processus de développement et toute information écrite ou non-écrite, sous quelque forme que ce soit, qui émane de (ou qui se rapporte à) ma tâche au sein du groupe de travail de l'APA. »

L'APA prétend que ce paragraphe n'avait pas pour but d'exclure les contributions de collègues intéressés par le projet ou d'interdire de donner des informations aux médias (nous les attendons toujours, soit-dit en passant!). Le président de l'APA et le vice-président du groupe de travail du DSM-V ont fermement écarté toute critique visant le secret entourant la rédaction du manuel. Ils affirment, contre toute évidence, que la procédure est «un modèle de transparence et de coopération». Selon eux, le contrat aurait été conçu pour protéger la propriété intellectuelle des auteurs. (Le DSM est déjà sous copyright). Mais le contrat engage le signataire au-delà de la publication du DSM-V; pour le respecter, les participants doivent garder pour eux l'ensemble de leurs brouillons, notes et fiches de travail. Nous ne saurons donc sans doute jamais pourquoi et comment «amertume», colère et addiction à Internet sont devenues des troubles du comportement. Une telle zone d'ombre était prévue de longue date, sinon, l'APA n'aurait pas fait des pieds et des mains pour que le contrat soit respecté. Quand Spitzer a demandé à consulter les minutes des premières discussions, l'APA lui répondit que si elle lui fournissait, elle serait dans l'obligation de les  mettre à la disposition de tous.

Les objections de Frances furent suivies d'une lettre ouverte à l'APA (signée de Frances et Spitzer). Extrait : «Si vous n'améliorez pas rapidement le processus d'évaluation interne de la DSM-V, les critiques venues de l'extérieur vont se multiplier. Une controverse publique de ce type remettrait en question la légitimité même de l'APA, qui pourrait alors cesser de réaliser les DSM: un scénario que nous voulons tous éviter.»

Les malades qui s'ignorent

Spitzer et Frances s'opposent farouchement à deux propositions d'ajouts au nouveau manuel: les diagnostics dits « pré-seuils » et « pré-morbides ». Les deux termes soutiennent la théorie dite «de l'embrasement»:  certains psychiatres pensent en effet qu'il est possible de prévenir une maladie mentale chez l'enfant et le nourrisson bien avant l'apparition des premiers symptômes. En pratique, comme l'a rapporté le St Petersburg Times en mars dernier, des psychiatres de Floride ont, en 2007, administré des psychotropes non-approuvés par la Food and Drug Administration à 23 enfants de moins d'un an. Ils ont poursuivi leurs essais sur 39 bambins âgés d'un an, 103 de deux ans, 315 de 3 ans, 886 de quatre ans et 1801 de cinq ans. Et ce pour la seule Floride. On frissonne en songeant à tout ce qui peut se passer dans les autres Etats.

En octobre 2005, Darrel Regier, alors directeur médical adjoint de l'APA, l'avait dit à la Food and Drug Administration lors d'un comité consultatif, (et la théorie de «l'embrasement» nous le rappelle): selon l'APA, 48 millions d'Américains souffrent déjà de troubles mentaux. Les diagnostics «pré-seuil» et «pré-morbides» «pourraient ajouter des dizaines de millions de malades» à cette liste, selon Spitzer et Frances. «La majorité d'entre eux seraient des faux positifs, qui s'exposeraient alors inutilement aux effets secondaires et aux dépenses liées au traitement.» Si l'APA persiste dans cette voie, en 2012, elle pourrait considérer que les maladies mentales touchent... la moitié de la population du pays.

Spitzer et Frances en concluent qu'«en s'évertuant à accroître  la sensibilité  diagnostique, le groupe de travail du DSM-V est restée insensible à  des risques d'importance: multiplication des faux positifs, médicalisation à outrance des personnes normales, et banalisation du concept même de diagnostic psychiatrique.» Spectaculaires accusations, venant de spécialistes qui, à eux deux, ont supervisé l'ajout de plus de 150 troubles du comportement au manuel en vingt-quatre ans.

Au regard de son passé  et des critiques de deux anciens rédacteurs du DSM, est-il normal que l'APA puisse prendre des décisions d'une telle importance sans avoir à rendre des comptes? Si rien n'est fait pour redresser le tir, l' «amertume» deviendra un trouble de la personnalité d'ici trois ans. Et certains jours, je me dis que je devrai alors sans doute me compter parmi les malades mentaux.

Christopher Lane

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 19:14
"Plus de 1000 éponges, clamps ou autres instruments sont laissés par inadvertances, chaque année dans les corps de patients subissant une intervention chirurgicale.
32 000 morts par an sont imputables aux opérations.
Un million de personnes souffrent d'escarres durant leur séjour à l'hôpital, dont 115 000 meurent chaque année suite aux complications. 2 millions de patients par an contractent une infection durant leur séjour (1 patient sur 20). Environ 90 000 patients meurent chaque année à la suite d'une infection contractée à l'hôpital et non pas à la suite de leur maladie ou leur accident. 5 % des patients quittent l'hôpital avec une maladie dont ils ne souffraient pas avant...   

La pneumonie est l'infection le plus couramment contractée lors d'un séjour hospitalier.


87 % des interventions médicales n'ont jamais été vérifiées scientifiquement, notamment les pontages coronariens.

Et la chimiothérapie son efficacité n'a jamais été prouvée scientifiquement...

Pendant des années, le public féminin a été avisé que les THS pouvaient vraiment aider à diminuer le risque de cancer du sein notamment. Il est alors devenu pratique courante  de prescrire ces hormones à toutes les femmes d'un certain âge. Cependant ces dernières nouvelles n'étant pas d'un grand secours pour des milliers de femmes qui entre temps ont développé un cancer du sein ou de l'utérus. Et le pire c'est que les médecins continuent  à recommander ces THS comme si de rien n'était... Si vous faites un examen médical, demandez toujours une copie du rapport pour votre propre usage. Vous avez le droit de le posséder afin de l'examiner. Ca vous facilitera vos démarches pour un second avis médical"


 

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 12:21

A partir de 40 ans, si vous avez des facteurs de risque comme un cancer du sein dans la famille, une première mammographie est vivement conseillée. Il peut même être recommandé d'en faire une plus tôt. A partir de 50 ans, cette radio est proposée tous les deux ans systématiquement. Demandez à un médecin généraliste ou traitant de vous le prescrire voire ou à un gynéco.

Partager cet article
Repost0
26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 15:02

Un nouveau contraceptif d'urgence pourrait faire son apparition dans les pharmacies dès la fin septembre. Baptisée EllaOne, cette pilule serait efficace à 95% jusqu'au cinquième jour après le(s) rapport(s) sexuel(s) non ou mal protégés. C'est en tout cas ce qu'indique le laboratoire HRA Pharma qui l'a élaborée.

 

 

Cette firme pharmaceutique avait déjà créé une vraie révolution, avec le Norlevo, appelé aussi «pilule du lendemain», qui n'était efficace à 95 % que durant les premières 24 heures et à 58% le deuxième et le troisième jours après le rapport sexuel. Autre grand avantage : elle est, depuis 1999, accessible sans ordonnance à toutes les femmes même aux mineures.

EllaOne ne devrait pas être en vente libre, du moins dans un premier temps. Il faudra une ordonnance. (ça s'est pas un avantage!) Les responsables de HRA Pharma ont bataillé au ministère de la Santé, en vain : « C'est un vrai retour en arrière par rapport au Norlevo  qui était en vente libre dès sa mise sur le marché », explique le laboratoire sur Rue89.La procédure pour le remboursement par la sécurité sociale devrait, en revanche, aboutir. Ce qui est très appréciable car le cachet blanc devrait coûter plus de 50 euros(c'est très cher aussi!)

EllaOne devrait arriver en pharmacie à partir du 24 septembre, à condition d'obtenir le dernier feu vert de l'Agence européenne des médicaments


Partager cet article
Repost0
25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 17:20

Exposé à un air froid et sec, les muqueuses du  nez sont mieux irriguées pour rester humides, un réflexe important du système immunitaire. Car des muqueuses desséchées sont un terrain pour toutes sortes de microbes. Quand le nez coule, microbes et virus, comme tout corps étranger, comme les particules de la pollution ont du mal à s'y installer.

 

  

Partager cet article
Repost0
25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 13:35

 

Sur un panel de 460 personnes ayant subi une intervention chirurgicale, 85% ont déclaré, le lendemain de l'opération, qu'elles avaient eu peur de l'anesthésie générale, selon une étude publiée dans la revue internationale «Journal of Advanced Nursing». Plus précisément, 70% des patients ont répondu qu'ils avaient été «extrêmement angoissés» et seulement 15% «pas du tout inquiets».

La principale crainte est la peur de mourir à cause de l'anesthésie, vient ensuite celle de ne pas se réveiller après. Sont également mentionnées l'angoisse de se réveiller au beau milieu de l'intervention ainsi que l'anxiété de devoir patienter avant de passer au bloc opératoire ( certains médecins font patienter jusqu'à 5 h  en France voire 7 ou 8 h dans d'autres pays). «Notre étude souligne l'importance de la nécessité de donner aux patients une bonne information sur l'anesthésie avant le jour de l'intervention chirurgicale», a estimé le Dr Mark Mitchell, de l'université britannique Salford. Nous sommes très mauvais pour réduire l'anxiété des malades, admet volontiers le Pr Michel Lévy, président du Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs de France ( Snarf ). Il est vrai qu'il est difficile, lors d'une consultation où légalement nous devons informer les patients des risques éventuels de l'anesthésie, de les rassurer.» Le cas de Jean-Pierre Chevènement, victime d'une allergie à un produit anesthésiant en 1998, a créé un choc dans l'opinion publique en France.

"Il y a vingt ans, le risque de ne pas se réveiller et de mourir des complications de l'anesthésie s'élevait à 1 pour 10 000 dans les pays riches, explique ainsi le Pr Alexandre Mignon, anesthésiste-réanimateur à l'hôpital Cochin. En 2000, ce chiffre tombait à 1 pour 200 000.» (ou 150 000 selon d'autres sources)

Mesurer la profondeur du sommeil.

Il faut dire qu'entre-temps les structures au sein des établissements hospitaliers se sont considérablement améliorées et les salles de réveil ont vu le jour. Les malades sont surveillés ou plutôt censés être surveillés pour quelques-unsCertains sont laissés sans surveillance dans des salles de réveil, principalement les personnes un "peu trop isolées"... alors que d'autres malades seront surveillés par l'anesthésiste et son infirmière anesthésiste, plus une ou deux autres infirmières, on ne les quitte pas des yeux une minute. Les plus favorisés auront même la visite du chir en salle de réveil plus des appels du chir qui s'inquiète... 

Tous les malades n'ont pas droit au même traitement.

On est pas tous soigné à la même enseigne dans les hôpitaux, certains usagers de la santé encourent beaucoup plus de risques que d'autres...Certaines vies ont plus de valeur que d'autres pour les soignants.

 

 

 

Par ailleurs, les médicaments utilisés ont changé. Les morphiniques (qui entraînent bien souvent des dépressions respiratoires) et les curares ont été remplacés dans les  très grands hôpitaux par des substances plus maniables que les médecins maîtrisent beaucoup mieux.

Autre avancée spectaculaire, les anesthésistes peuvent désormais parfaitement mesurer la profondeur du sommeil, pour éviter qu'il soit trop superficiel ou trop lourd. Il n'est donc plus possible d'entendre les discussions du personnel soignant au bloc. À l'inverse, les sommeils trop profonds sont eux aussi contrôlés. «Car quand le malade est trop profondément endormi, la pression artérielle peut baisser et la mortalité à long terme, en l'occurrence un an après l'opération, peut en être affectée», estime le Pr Mignon.

«En consultation, je prends le temps de bien discuter avec mes patients afin de les laisser aborder leurs angoisses, confie le Dr Michel Lévy. Les moins expressifs ne sont pas nécessairement les moins inquiets!Et je leur dis qu'avec une anesthésie générale ils ne courent pas plus de risques qu'en prenant le volant pour faire un aller-retour Paris-Nice. Sauf qu'avant de partir en vacances en voiture, ils ne s'inquiètent pas.» Cela suffira-t-il à rassurer les plus inquiets?

 

 

Le Dr Levy est un médecin assez exceptionnel...  

 

Aux risques anesthésites viennent s'ajouter les complications opératoires parfois mortelles.... 

On sait par exemple que pour les hystérectomie (ablation utérus ou "la totale") le taux de décès causés par cette opération, est entre une ou deux femmes pour 1000 (les nombres diffèrent selon les sources). Cela veut dire qu'entre six cents et mille deux cents femmes meurent chaque année... 

 http://users.skynet.be/fibrome/embolisation-fibrome-complications.htm

 

 

Il est donc important d'évaluer le rapport bénéfice/risque des opérations et d'éviter les opérations quasi inutiles mais très lucratives pour les chirurgiens. Certains chirurgiens éludent certains risques pour convaincre les clients de se faire opérer.Opérer c'est le métier des chirurgiens et des anesthésistes... c'est leur métier de vous "vendre" des opérations.

                           

 

 

         

 

 

                        

 

 

 

                                  

 

Certains anesthésistes font le minimum,  ils font seulement remplir les fiches de renseignements en guise de consultation et ils refusent de répondre aux questions

Un patient qui ose poser des questions sur l'anesthésie, à ces anesthésistes, est jugé pathologiquement anxieux ou dépressif et on décide de lui administrer un traitement sédatif très puissant le jour de l'intervention voire de lui prescrire un traitement pour la dépression les jours qui précédent.

 

 

Partager cet article
Repost0
24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 10:11

 

Le numérus clausus (restriction du nombre d'étudiants en médecine) a été mis en place au milieu des années 1970, sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, et a été poursuivi et accentué de manière régulière pendant 25 ans. La France, qui formait 8 500 médecins par an en 1975 n'en formait plus que 3 500 ou 2 000.A gauche comme à drroite, la pensée unique régnait. Gilles Johanet, ancien directeur de la sécu, estimait qu'en matière de santé, l'offre déterminait la demande. Autrement dit, si on diminuait le nombre de médecins, il y aurait moins de patients ou du moins moins de consultations et moins de prescriptions.

  

Rappelez-vous la déclaration cynique du syndicat des gynécologues et obstétriciens libéraux " Si les patientes ne veulent pas payer les dépassements d'honoraires en clinique, elles n'ont qu'à aller se faire soigner en hôpital par des médecins à diplômes étrangers (le monde, le 2 sept 2006)".

  

Certains hôpitaux ont vu leurs médecins partirent à la retraite sans la possibilité de les remplacer. Des médecins étrangers, roumains, algériens, marocains, tunisiens, africains etc ont pris la relève et on les remercie. Mais remarquons qu'on a refusé des étudiants qui voulaient faire médecine avec 14 de moyenne au concours d'entrée en 2e année, puis ensuite accepter, parfois sans évaluation de leurs compétences, des médecins étrangers acceptant de prendre les postes non pourvus.

  

Au nom de quel argument un pays développé ne doit pas être auto-suffisant pour s'assurer la santé de sa population.

  

 

Des structures de soins sont appelées à être fermées, non parce qu'elles ne répondent pas à un besoin ou parce qu'elles ne sont pas pertinentes, mais tout simplement parce qu'elles n'ont pas les moyens quantitatifs et qualitatifs de répondre à leur mission.

 

 

A Paris, non loin de la Pitié Salpêtrière, l'opération d'une catarate peut entraîner un dépassement  d'honoraires de 500 euros, d'une prothèse de hanche de 3 000 euros pour le chir et de 1 000 euros pour l'anesthésiste, d'un hallus valgus - déformation du gros orteil - de 900 euros pour le chir et 300 euros pour l'anesthésiste.

 

Des villes comme Paris ne sont plus accessibles aux patients qui ne peuvent pas payer les dépassements d'honoraires.

 

Les CHU ont eux même souffert et souffrent de cette pénurie puisqu'ils ont vu le nombre d'internes diminuer, tout particulièrement dans certaines spécialités comme la chir générale, la gériatrie, la cancérologie, la néphrologie... au risque de ne pas pouvoir  assurer la relève, tandis que d'autres spécialités très rentables en ville, comme la radiologie, l'ophtalmologie ou la cardiologie restent très recherchées par les étudiants".





                                   

 

 

                              

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de docteurgratuit02
  • : C'est une vraie caverne d'Ali Baba ou chacun peut y trouver un peu de bonheur (conseils vie pratique, sites internet à connaître pour vous embellir la vie, conseils médicaux et psychologiques etc). C'est un blog où tous les tabous familiaux et sociaux tombent... Je traite l'actualité, surtout l'actualité médicale, et j'évoque aussi un peu ma vie perso pour prendre de la distance avec ce qui m'arrive... Je partage avec vous mes coups de gueule et mes coups de coeur.
  • Contact

Recherche

Liens